
JE SUIS un rapace diurne de grande taille. Je vis en Afrique sub-saharienne, dans la savane, les steppes, les semi-déserts... Mes longues pattes d'échassier ressemblent à celles d'une cigogne, mais je suis un grand marcheur ! Elles me permettent de parcourir de grandes distances (une vingtaine de kilomètres en moyenne) pour trouver de quoi m'alimenter. Mes serres puissantes et pointues et mon bec crochu font de moi un véritable oiseau de proie, mais mon mode de prédation diffère un peu... Je chasse exclusivement au sol en le frappant avec mes pattes pour débusquer ce que je trouve sur mon passage : des petits mammifères, serpents, sauterelles, amphibiens... Je piétine puissamment les proies les plus grosses, comme les serpents. Mes longues pattes sont recouvertes d'épaisses écailles qui me protègent de leurs morsures, entre autres.

TOUT (ou presque) DANS LES PATTES ! Par exemple, il met à mort certaines de ses proies (les plus grandes) en les piétinant. Il est le seul oiseau à pouvoir le faire...
Je dois courir un peu avec mes ailes déployées afin de prendre de l'élan pour décoller. Je suis plus à l'aise une fois en l'air et je suis un excellent planeur ! Comme les cigognes, j'optimise les ascendances thermiques, ce qui me permet d'atteindre des hauteurs considérables.

Nous sommes des oiseaux monogames. Nous pouvons nous reproduire toute l'année et accueillons nos petits dans un grand nid (jusqu'à 2,50 m de large). Nous le construisons au sommet d'un arbre épineux comme l'acacia et le fréquentons pendant plusieurs années si sa solidité n'est pas mise à l'épreuve. La femelle pond deux œufs en moyenne sur deux à trois jours. Si il y a un troisième œuf, il sera rarement fécondé et s'il parvient à éclosion, ses chances de survie sont minces du fait de la compétition avec le reste de la couvée plus âgée. Nous leur apportons tous les soins. Nous les nourrissons en régurgitant la nourriture pendant leurs 40 premiers jours. Nous leur apportons ensuite des proies entières puis lorsque nos oisillons battent des ailes, ils quittent le nid à 60 jours pour nous accompagner au sol et apprendre notre technique de chasse pour se nourrir de façon autonome.

Notre population diminue avec pour cause principale l'anthropisation de notre milieu qui réduit notre habitat. Le commerce que l'on fait avec notre espèce à l'échelle internationale nous fragilise aussi, malgré notre protection depuis 1968 par la Convention Africaine sur la Conservation de Nature et de Ressources minérales (African Convention of Nature and Natural Resources) et notre inscription à l'Annexe II de CITES contrôlant le commerce...

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